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Beat-itude: les «Chorus» de Jack Kérouac
vendredi 27 mai 2011
Dans le cadre du Festival Jean de la Fontaine, et sous le chapiteau géodésique des Mélangeurs, sur l’esplanade du chateau médiéval de Chateau-Thierry, une déambulation pluri-disciplinaire dans des chorus extraits de «Mexico city blues» de Jack Kérouac. Reprise et évolution du projet «Indian Summer» créé en 2005 aux pépinières du point du jour...
BEATitude
Kérouac
Après Stéphane Mallarmé, Arthur Rimbaud et les cadavres exquis des surréalistes, la Beat Generation de Jack Kerouac, Allen Ginsberg, William Burroughs et beaucoup d'autres, pousse plus loin la déconstruction féconde de la poésie. L'humanité, ravagée à la sortie de la seconde Guerre Mondiale, se replie dans la Guerre Froide. La bombe a frappé, la fin est proche (Beat).
Le jazz be-bop de Dizzy et Charlie Parker marque le tempo (beat ! beat !), les noirs sont battus (beat ! ) jusqu'à l'abomination de la ségrégation. Le coeur bat plus fort (beat ! ) dans ce combat de la pensée et du non sens. La BEATitude sera spirituelle : drogue des mots, de la marche (beat ! ), des fumées des religions. Animisme qui se dégage des publicités Warholienne. Dans une boîte de soupe, le clochard Céleste prophétise la rédemption dans un désert déjà hollywoodien, rempli de la toute puissante Consommation.
Le sport préféré de Jack Kerouac était le bras de fer.
Le dôme de la Compagnie Les Mélangeurs
Comme un vaisseau ou un igloo le dôme de la Compagnie Les Mélangeurs est un lieu poétique. Dans cette cathédrale aux allures de géode galactique, les poètes tour à tour musiciens, danseurs, acrobates, vous invitent à un « camp meeting » une danse autour du feu des mots de la poésie déglinguée de Jack Kerouac. Les lumières et les sons se mêlent et dans ce que l’on croit de la fureur et de l’absurde naît la recherche de Soi, de l’absolu une spiritualité inattendue vers les paradis célestes, les religions du bonheur et de l’apaisement : Béatitude. « Seigneur fait de moi un instrument de paix » disait Saint François d’Assise. La poésie est, pour Kerouac comme pour nous aujourd’hui, une réponse à la vibrante inquiétude du monde. Il n’y a rien à penser, ce soir, juste sentir le souffle de la poésie et laisser les images du rêve grandir dans son esprit.
Avec:
Arnaud Garnier, récitant
Jérôme Cury, percussions
Benoit Bourdon, guitare, piano arrangé, flûtes
Yacir Rami, Oud
Gaël Ascal, contrebasse, basse, poutre
Tio, installations et projections
Ode Rosset, danse aérienne sur mat chinois.
Laurent Lemay, son
Pour celles et ceux qui n’étaient pas là, quelques petits extraits vidéo concoctés par Julien Meynet (à voir en plein écran en double cliquant sur la vidéo):
Et ci dessous, quelques images glanées sur le site du festival: